Traditions
Le végétarisme dans le bouddhisme mahâyâna
« Un bodhisattva qui s’impose un devoir de compassion à titre de discipline personnelle doit s’abstenir de consommer de la viande afin de ne pas terroriser les êtres animés. Il est faux d’affirmer que la viande est une nourriture indiquée et recommandée dans les cas suivants : si le bodhisattva n’a pas tué lui-même l’animal, s’il n’a pas demandé à d’autres de s’en charger ou si la mort de l’animal ne s’est pas produite spécialement pour lui. Dans les générations à venir, certains avanceront, de différentes manières, maints arguments savants justifiant la consommation de viande afin d’assouvir leur désir de chair animale mais je dis que la consommation de viande sous toutes ses formes, de quelque manière que ce soit, est interdite partout, pour toujours et sans exception. Je n’ai jamais permis la consommation de viande à qui que ce soit, je ne la permets pas et je ne la permettrai jamais. »
Lankâvatâra sûtra
Manjushrî demanda: « Est.-ce à cause de l’Enseignement que les Bouddhas ne mangent pas de viande? »
Le Béni répondit: « Oui, Manjushrî, en effet. Il n’y a pas d’être qui n’ait été notre mère ou notre soeur, traversant le samsâra sans début ni fin, errant de vie en vie. Même le chein a été notre père, car le monde des cératures vivantes est comme un danseur. Donc notre chair et la leur ne sont qu’une seule chair, donc les Bouddhas ne mange pas de viande. »
Angulimâlîya sûtra
Le végétarisme chez les Esséniens
« Celui qui tue se tue lui-même et celui qui mange la chair des animaux abattus mange le corps de la mort. (…) Ne tuez ni hommes, ni bêtes et ne détruisez pas les aliments que vous mettrez à votre bouche. Car si vous mangez des aliments vivants, ils vous vivifieront, mais si vous tuez pour obtenir votre nourriture, la chair des animaux abattus deviendra votre propre tombeau. (…) Car tout ce qui tue vos aliments tue aussi votre corps et tout ce qui tue votre corps, tue aussi votre âme et votre esprit. (…) »
Evangile essénien de la Paix
Dans le mazdéisme
L’âme du bœuf se plaint auprès du dieu Ahura Mazda d’être si maltraitée : « Pour qui m’as-tu créé? Qui m’a façonné ? La fureur, la violence, la cruauté et la tyrannie m’oppriment. Je n’ai d’autre pasteur que toi. »
Zarathoustra
Dans les Upanishad
« Commettre un meurtre ou causer peine à quiconque, que ce soit en pensée, en parole ou en acte, légèrement ou sévèrement, ou accomplir tout acte qui n’est pas autorisé par les Veda, c’est cela que l’on nomme violence. […] Sous l’inspiration de la bienveillance (kshama), l’homme se comporte envers toutes les créatures animées, que ce soit en pensée, en parole ou en acte, de la même façon qu’il aimerait qu’on se comporte envers lui ; si on y ajoute un mental voué au service de l’humanité au meilleur de ses capacités, on parvient à cette bienveillance dont les connaisseurs des Védas confirment l’importance. »
Jabala-darshana-upanishad
Le point de vue de Thich Nath Hanh sur le sort des animaux, la compassion et le mode alimentaire qui en découle:
Joli film d’Arte, découverte de l’Inde végétarienne: